Sylvia Pinel et Véronique Bédague, PDG de Nexity, alertaient depuis des mois sur les difficultés rencontrées dans le secteur immobilier depuis les annonces et décisions des gouvernements macronistes. Ces difficultés amènent le groupe à annoncer un plan social qui menacerait des centaines de postes. Mercredi 28 février dernier le promoteur immobilier a annoncé un processus “d’information-consultation des instances représentatives du personnel”: étape préalable à un plan social.
Véronique Bédague souhaite réduire les coûts, car à cause de “la guerre en Ukraine, des tensions internationales et de l’inflation, les prix des matériaux de construction (l’aluminium, le cuivre) se sont envolés et le coût des salaires et de l’énergie ont progressé”. Ainsi, construire est devenu beaucoup plus cher, et les ménages n’arrivent pas à suivre notamment à cause des taux d’emprunt encore élevés; ce qui n’aide pas à décocher des prêts pour des biens encore trop difficiles à acquérir.
Le nombre de réservations a chuté pour la quasi majorité des promoteurs et à diminué de 19% pour Nexity par rapport à l’année précédente. Ce qui est tout de même une moindre diminution sachant que le marché français enregistre une baisse de 26%.
Dans ce contexte, Nexity a enregistré un chiffre d’affaires à la baisse de près de 10% et un bénéfice en recul de plus d’un tiers.
Les promoteurs immobiliers demandent au gouvernement de réagir car depuis la décision d’arrêt du dispositif Pinel, la hausse du prix du Batiment causée par les nouvelles réglementations RE2020 et l’augmentation du coût de l’énergie et des matériaux. A noter que l’exécutif cherche à faire 10 milliards d’euros d’économies alors que les coûts des dispositifs fiscaux s’équilibraient avec les coûts de TVA. Autre conséquence : une forte baisse du nombre de logements locatifs.
sources : France Info/Nexity